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Industries de contenus : vidéo, livre numérique, musique (6407)

Code interne : 6407
Programme de cours :

(octobre 2018)

INDUSTRIES ET CONTENUS - JACQUEMIN PIEL - Semestre 2

Après avoir travaillé trente trois ans successivement comme monteur, superviseur d’effets spéciaux numériques, réalisateur ou responsable de studio de prestation de services pour des producteurs français et étrangers, j’enseigne désormais les processus de production de l’image cinéma ou télé à l'heure du numérique, de la globalisation et du web.
Comment aujourd’hui les images de cinéma et de télévision sont-elles produites, fabriquées, financées et diffusées dans une économie mondiale réorganisée en permanence par internet et le streaming, voilà le sujet de mon cours semestriel.

Programme du cours Industries et Contenus

1.    Disney, part 1, une industrie “créative”.
2.    Disney, part 2, un modèle de la culture “mainstream”.
3.    Sony Pictures Entertainment ou le rôle d’un studio “major” aux USA.
4.    De Muybridge à Ridley Scott, l’histoire de la capture du mouvement.
5.    Le son est-il toujours en avance sur l'image ?
6.    Le son est-il toujours en avance sur l'image ? Etude de Spotify
7.    Le financement du cinéma Français : Touche pas au grisbi !
8.    Le financement du cinéma Français : Touche pas au grisbi ! (fin)
9.    Valérian, le pari fou de Luc Besson. Europacorp repense sa stratégie.
10.    La série TV est-elle l’avenir du cinéma ?
11.    La revolution du streaming, le Rouleau compresseur Netflix
12.    Qui clique consent, nous sommes tous des produits de la révolution digitale

1 et 2 / Disney une industrie créative, modèle de la culture mainstream US.

En fort déclin dans les années 1960-1980, Disney est redevenu dans les années 2000 un empire grâce à deux présidents Michael Eisner et Bob Iger.

Nommé en 1984, Michael Eisner transforme Disney en un conglomérat international mais rate complètement la révolution de l’image de synthèse. Disney va laisser Pixar être racheté par Steve Jobs, lui même débarqué de sa société qu’il a créé, Apple. Poussé à la sortie par Disney, Jeffrey Katzenberg, crée Dreamworks, en 1994.

Bob Iger, nommé en 2005, en remplacement de Michael Eisner, va privilégier un développement externe pour renouer avec le succès. Disney rachète Pixar en 2006, Marvel en 2009 et Lucas Film en 2012. Analyse du fantastique succès de Pixar avec la rencontre de deux personnalités remarquables Steve Jobs et John Lasseter.  Disney, aujourd’hui, est le seul studio indépendant d’Amérique, un modèle de la culture mainstream aux USA. Michael Eisner est toujours le CEO de Disney. Il n’a pas vu arriver le danger Netflix.

3/ Sony Pictures Entertainment Quel est le rôle d’un studio major aux USA ?

Grâce au violent Hack subi en 2014, le studio Sony Pictures Entertainment, mis à nu dans ses pratiques financières, a révélé, nombre secrets de management. Nous définirons, à partir de Sony Pictures Entertainment, le rôle d’un studio major aux USA. Comment un studio major US finance-t-il la production d’un film? Comment le studio decide-t-il le démarrage du film? Nous montrerons l’importance de la gestion du copy-right et la recherche, pour chaque film, du public visé par le film. En Amérique, le studio finance le marketing, négocie la date de sortie du film.
Le studio, aux USA, est une banque et au final, le seul preneur de risques.
Sony Pictures Entertainment, filiale de Sony corp, fabriquant de hardware, devient fabriquant de software, c’est à dire de contenus que ce soit dans la musique, le film ou le jeu. Créé en 1989, Sony Picture Entertainment est une filiale de Sony Corp chargé de fabriquer, sur le sol américain, des blockbusters.

4/ De Muybridge à Ridley Scott, l'histoire de la capture du mouvement.

La capture du mouvement est à l’origine de la peinture, de la photographie et du cinéma. Le photographe Edweard Muybridge aux USA et le scientifique Jules Etienne Marey en France vont enregistrer, image par image, avec deux techniques différentes, le mouvement animal, prémice du cinéma. Les frères Wachowsky dans Matrix vont réutiliser des dizaines d‘appareils photo pour pouvoir créer des ralentis extrêmes, infaisables avec des caméras. Aujourd’hui la MOCAP ou Motion Capture, permet d’acquérir le mouvement d’un acteur ou d’un animal pour le transmettre au squelette numérique d’un personnage de synthèse. Cette technique permet d’animer les foules de soldats pour accroître en numérique les figurants dans les scènes d’action sur les champs de bataille entièrement recomposés en numérique pour le film Kingdom of Heaven de Ridley Scott. Une entreprise française, en ce domaine, est pionnière SolidAnim, elle travaille pour Cameron sur Avatar ou sur les films de Ridley Scott.

5 & 6 / Le son est-il toujours en avance sur l'image ?

Etudier la révolution numérique du son, l’effondrement économique de l’industrie du CD puis la renaissance de cette économie avec le streaming, interroge sur les évolutions techniques à venir de l’image et leurs implications économiques. Le son est en avance sur l’image. Pour le prouver, cinq portraits visionnaires de cette industrie : Berry Gordy (Motown), David Geffen (Dreamworks), Chris Blackwell (Island records), Shawn Fanning (Napster) et Thomas Bangalter (Daft Punk). Aujoud'hui, l'industrie de la musique renaît grâce au numérique et au e-commerce, Spotify, Apple music, Tidal. En 2018, le son est-il aujourd’hui toujours en avance sur l'image ?

7 & 8/ Le financement du cinéma Français : Touche pas au grisbi !

Le cinéma français est de loin le 1er marché européen en nombre de salles et en fréquentation avec 213 millions de tickets vendus en 2016. Derrière ces chiffres, analysons la production française. Avec 283 films produits, quelle est la taille des maisons de production en France ? Comment s’établit le devis d’un film ? Comment finance-t-on le cinéma en France avec des maisons de production trop fragiles et morcélisées ? Comment le cinéma français rayonne-t-il à l’étranger ? Avec la mise en œuvre d’un crédit d’impôt sérieux, la filière économique peut-elle enfin devenir une véritable force économique ?

9/ Valérian, le pari fou de Luc Besson. Europacorp

Valerian est le budget le plus gros de toute l’histoire du cinéma français. Luc Besson est une figure historique d’un cinéma français grand public qui s’exporte. Réalisateur, auteur de scripts, producteur, patron d’une des plus grosses maisons de production française, Europacorp, l’homme a pour modèle Hollywood. Il est le réalisateur-producteur français le plus connu à Los Angeles. Son projet Valerian est un pari ambitieux, fou, fabriquer un blockbuster, une marque déclinable.

Avec Fleur Pellerin, ministre de la culture, il a permis la mise en place par le gouvernement français, d’un crédit d’impot efficace attendu par la profession depuis plus de 20 ans.
Tourné dans ces studios de la cité du cinéma, posproduit aux USA ou en Nouvelle Zélande, Valérian est un échec financier qui oblige Europacorp à repenser sa stratégie.

10/ La série TV est-elle l’avenir du cinéma ?

La série TV doit plaire et être rentable. Elle a permis dans u premier temps à des chaines gratuites ou des chaînes cablés de se démarquer et de fidéliser un public. Retour sur HBO IT’S NOT TV IT’S HBO. L’écriture, l’invention d’un nouveau métier show runner est au centre du succès de la série. La série est aujourd’hui un produit populaire, commercial et en même temps objet culturel.  La croissance d’internet a entrainé le déclin des Networks. Le rouleau compresseur du streaming a permis à Netflix de balayer en 10 ans le modèle économiques des studios majors américains.

11/ Le rouleau compresseur Netflix en marche.

Analyse du succés de l’entreprise Netflix dirigé par Reed Hastings. Avec 110 millions d’abonnés Netflix déclare la guerre en 2017 à la concurrence qu’il oblige à réagir. AT&T rachète Time Warner, Disney rompt son contrat avec Netfix et rachète la Fox. Une vague de concentration jamais vue s’engage chez Apple, Google, Amazon, Facebook, AT&T, Disney et Comcast façonnant le nouvel univers du contenu.

12/ Qui clique consent, nous sommes tous les produits de la révolution numérique, aujourd’hui c’est demain !

Pourquoi les GAFA, Google Amazon Facebook Apple, auquels nous devons rajouter Netflix viennent tous de la Silicon Valley ? Pourquoi sommes-nous devenus dépendants de leurs produits ? Férues de technologie du web, d’intelligence artificielle, de neuros science, de transhumanisme, vers où nous entrainent ces industries ?